Billet nature Mickael – Les galles.
Lorsque j’accompagne des groupes d’enfants pour explorer la forêt du Loubatas, il m’arrive de découvrir des galles, surtout sur les chênes (pubescents ou verts). Les enfants, toujours curieux, me demandent souvent : « Qu’est-ce que c’est ? ». D’un point de vue morphologique, ce sont de petites sphères marron qui apparaissent sur les bourgeons et les feuilles. Ces galles proviennent d’un petit hémiptère du genre Cynips qui pond ses œufs et sécrète des substances biochimiques modifiant les
tissus des plantes. L’excroissance formée, appelée cécidie, protège les œufs tout en servant de source de nourriture pour les larves pendant l’hiver. Ces galles ne nuisent pas à l’arbre, à l’exception d’un impact esthétique sur le chêne. En matière de science écologique, il convient de noter qu’il ne faudrait pas se référer à elles comme des galles, car ce terme désigne uniquement l’enveloppe créée par la plante en réaction à la piqûre.
D’un point de vue étymologique, le mot « galle » a une connotation négative. Il rappelle en effet la gale, une affection cutanée contagieuse qui provoque des démangeaisons intenses chez l’être humain.
Cependant, les galles du chêne présentent un aspect bien plus captivant… En raison de leur richesse en tanins, bien supérieure à celle des galles d’autres végétaux, elles sont utilisées pour produire une encre noire. Cette encre a notamment été employée au Moyen Âge pour les enluminures de manuscrit.
Il est fascinant de constater que chaque type de galle est associé à une espèce spécifique, connue pour être liée au végétal qu’elle parasite, comme c’est le cas avec le Cynips du Chêne.
Alors en sortie scruter les chênes et contempler ces œuvres contemporaines de la nature et ré’Gallez – vous !
Source info + photos : https://www.animateur-nature.com/guide-galles/galles-des-chenes.php